Scroll to top
© 2019, Compagnie BAL Arts Légers — Compagnie de théâtre
Share
Back
Lectures musicales Répertoire

Charles Bukowski

  • Date de création:

    2020

  • Public:

    Tout public

  • Lieu:

    Lecture musicale déambulatoire

Scroll

Lecture musicale

Charles Bukowski

Puisant dans les Souvenirs d’un Pas grand-choseLe Postier et sa poésie, suivons les lignes de vie d’un poète en Amérique du Nord.

Extrait

Un être libre, c'est rare, mais tu le repères tout de suite, d'abord parce que tu te sens bien, très bien quand tu es avec lui.
Bukowski

Distribution

  • Jeu : Elodie Tampon-Lajarriette et Thierry Vincent

  • Musique : Bach et Bugge Wesseltoft

  • Production : Cie BAL

Un article de presse de Jacques Barbarin à propos de la première aux Contes d’Apéro du Théâtre National de Nice en 2020

Paru sur ciaovivalaculture.com

Puissant. C’est le  mot qui me vient à l’esprit pour parler du Conte d’apéro d’hier soir. Et ce mot s’applique aussi bien à l’auteur qu’aux interprètes. L’auteur, c’est Charles Bukowski.  Henry Charles Bukowski -1920 1994-, est un écrivain  américain d’origine allemande, auteur de romans, de  nouvelles et de poésies. Il est connu sous ses pseudonymes divers : Hank, Buk, Henry Chinaski, ce dernier étant celui de son alter ego dans ses nombreux romans autobiographiques. Il est l’auteur, en prose comme en vers, d’une œuvre poétique considérable.
Il puise la matière de ses livres dans sa propre existence : il décrit ses débuts difficiles, son alcoolisme, ses bagarres d’ivrognes. Ses personnages, à son image, sont des êtres désespérés, susceptibles d’accomplir à n’importe quel moment les actes les plus absurdes et les plus violents. Son originalité réside dans sa façon d’écrire les détails crus de la misère et de l’isolement pour atteindre une poésie paradoxale.

Les interprètes étaient Thierry Vincent et Elodie Tampon Lajarriette, de la compagnie B.A.L. Ils avaient choisi des extraits de deux romans, Souvenir d’un pas grand ‘chose et Le Postier.
Souvenir d’un pas grand-chose, écrit à la première personne, raconte dans le style direct caractéristique de l’auteur, les premières années de son alter-ego, Henry Chinaski, son enfance et son adolescence durant les années de la Grande dépression jusqu’à son arrivée à l’âge d’homme., et l’enrôlement pour la guerre du meilleur ami de Chinaski.
Le Postier : Dans ce roman, l’auteur raconte la vie de son alter-ego Hank Chinaski alors qu’il travaillait à la poste des États-Unis. On y retrouve des thèmes habituels dans l’écriture de Bukowski comme le sentiment d’inutilité de travailler, le sexe, les paris hippiques, … On retrouve également de nombreuses scènes et personnages qui alimenteront les sujets de ces nouvelles dans d’autres ouvrages, comme son mariage avec une riche Texane, la rencontre de la femme avec qui il aura une fille.

Thierry Vincent, par sa gestique, par sa capacité vocale d’évocation du passage d’évolution d’une situation à une autre, nous fait toucher du doigt ce qui fait l’essence même d’un texte de Bukowski, l’oralité, c’est-à-dire qu’il est sonorité avant tout. En outre s’ajoute dans son dit, et cela passe aussi par sa gestuelle, une certaine distanciation, rassurez vous ni sociale ni physique. A ses cotés, le travail actoriel d’Elodie Tampon Lajarriette se place dans un contrepoint de celui de Thierry Vincent. Puissant, vous dis-je.

Jacques Barbarin
Ciaovivalaculture